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Prix de l’alimentation animale Raisonner en moyenne ses achats

L’évolution du prix des matières premières fait grimper le prix des aliments pour l’élevage. Une situation déstabilisante et anxiogène, témoigne Charles Marchand, éleveur à Saint Jean sur Vilaine (35), qu’il faut toutefois relativiser.

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Les prix des céréales ont explosé ces derniers mois en raison de prévisions de récolte peu encourageantes et de la concurrence liée aux utilisations énergétiques.


« Il existe aussi des possibilités au travers de transformation à la ferme d’être moins tributaire des fluctuations « schizophréniques » des marchés », conclut Charles Marchand. (© Web-agri)
Du côté de l’exploitant, c’est une situation déstabilisante et anxiogène, témoigne Charles Marchand, éleveur à Saint Jean sur Vilaine (35). A la fois producteur et consommateur de céréales, il souligne qu’ « une décision prise en juillet ne verra son résultat qu’en août l’année suivante, et sans réellement pouvoir l’influencer. Certes, des outils existent, tels que les marchés à terme, mais c’est plus difficile à utiliser en zone de polyculture-élevage. Ainsi, en blé, sur Euronext, le minimum à engager est de 50 tonnes. Cela peut représenter une part importante de la production et cela ne s’accorde pas avec notre cycle de production »
Si c’est déstabilisant, par expérience, Charles relativise toutefois « C’est vrai que le phénomène est accentué en ce moment, mais il faut raisonner en moyenne ses achats pour ne pas subir les maximums de hausse ou de baisse. Nous avons déjà vécu cette situation il y a une dizaine d’années.»

« En bovins, on a moins d’inquiétudes car la part des produits complémentaires ne représente que 30¨% et on a plus de leviers pour atténuer ces variations. On peut compenser sur nos surfaces. En hors-sol, c’est plus problématique, la nature de la matière première ne donne pas la même efficience. Le résultat est très dépendant des matières premières proposées dans les formules. »
« Sur mon exploitation, j’ai mis en place des stratégies d’arbitrage », témoigne encore Charles Marchand, « j’utilisais les céréales comme combustible de chauffage quand elles étaient à 80 €/T, au prix actuel, mieux vaut les vendre et acheter du fuel. Je fabrique de l’huile aussi ».

Pour plus de détails, lire «Utiliser les surfaces pour l'énergie verte ou l'alimentation - la concurrence s'installe », en cliquant ICI 

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